Cette année, je fais partie de la rédaction du journal de l'école. Je me suis lancée dans l'écriture d'une fiction reprenant l'école comme décor de mon histoire. Il faut être de l'école pour mieux se situer. Mais je vous en fait profiter également! :) 

 Prologue

 Il était tard. La nuit tombait vite à cette période de l'année. Vous vous leviez, il faisait encore sombre. Et quand il était l'heure de rentrer, le soleil blafard était déjà couché, depuis longtemps. Ainsi, nous n'apercevions plus la lumière du jour. Nous étions un vendredi pourri. Pourri par le temps. Il avait plu toute la journée. Dans la lumière jaunâtre des réverbères, le béton luisait et les arbres nus prenaient une allure inquiétante. Les dernières lumières de l'école s'étaient éteintes, les alarmes avaient été enclenchées et la clef avait tourné dans la serrure. La dernière personne s'était éloignée, un parapluie noir la protégeait du déluge. Le bruit sourd de ses pas s'éloignait. Derrière elle, elle laissait une école déserte et silencieuse. Des couloirs vides de vie, des classes aux chaises retournées, un ascenseur immobile, le haut escalier blanc éclairé par la rue. Plus rien ne bougeait. Vous aimeriez vous retrouver seul dans pareil endroit ? Certainement que non. Moi je vis ici. Je fais partie des murs, je ressens tout ce qu'il ce passe. Après toutes ces années de nuits sombres et solitaires, j'ai fini par m'y faire vous savez. Mais ce soir, il y avait quelque chose d'anormal.

  Une craie avait explosé sur le sol. Elle était tombée du haut du quatrième étage. Sa chute avait fendu l'air silencieusement. L'impact avait produit un bruit infime. Mais il raisonna à travers les couloirs. Je retins mon souffle, un frisson terrible parcouru mon dos. Je devenais paranoïaque. J'épiais le craquement le plus futile afin de me rassurer qu'il n'y avait rien. Et si j'avais pu m'enfuir, je l'aurai fait. Mais quand on est crucifié, c'est un peu dur de courir.

  En me coupant de tout, j'essayais de m'imaginer le hall rempli de discussions et de rires. Mais de l'autre côté de mon mur, une chaise tomba. Puis une autre. Quelque chose se trainait sur le sol. La clinche en métal grinça. La porte s'entrouvrit. Quelque chose avait pénétré l'école. Mais aucune alarme n'était conçue pour détecter ce genre d'intrusion.

* * *

Mode d'emploi

Utilisation de la fonction graphique

1. Appuyer sur la touche de mise en fonction.
2. Présentez un support carton de préférence.
3. Sélectionnez un outil (La Mokiris 2000 s'adapte à toutes les techniques de dessin)
4. Ajustez la déinition selon votre préférence.
5. Pour stopper la fonction graphique, appuyez une encore sur la touche de mise en fonction.

Alimentation

1. Ne pas oublier de l'alimenter (la loi de l'estomac est indiscutable)
2. La batterie doit être rechargée au minimum 9 heures pas nuit. Une deuxième de secours est prévue seulement si la machine  en épprouve la nécessité (têtue) . Sorties et soirées le plus souvent. (Car la batterie est rapidement faible entre 11heures et minuit.)

Mémoire

En cas de saturation du disque dur interne, supprimez les dossiers non-importants ou qui sont d'utilité mineure (exemple: histoire, math,...)

Caractéristiques comportementales

• Il y a 80% de risque de mise en marche des fonctions vocales lors du nettoyage externe.
• La Mokiris 2000 est dotée d'une sensibilité acérée.Elle doit être manipulée avec soin sinon vous serez sujet à une forte possiblité d'explosion incontrôlable, imprévisible et DEVASTATRICE.
• Pour les raisons suivantes :

- Elle est très susceptible en cas de batterie faible.                                                                                                                                                                    - Elle ne tolère pas le manque de respect.                                                                                                                                                                                  - Elle ne supporte pas les machines qui se croient supérieures alors qu'elles  n'ont pas de qualités et que ce ne sont pas des gens bien.

-D'être violemment percutée, avec ou sans raisons.

- ...

Eh,j'ai des choses à dire! Moi d'abord,le matin quand mon réveil sonne, je le retarde de quelques minutes de plus,...juste quelques minutes parce que mon oreiller est confortable (et que je suis fainéante quand il est question d'aller en cours). Quand je traîne un peu trop, il m'arrive un truc moins agréable : courir derrière le bus et avoir affaire à un conducteur somnolent ou sans pitié et que les gens à l'arrière me fassent "coucou" avec le main. Moment cruel de ma vie VDM

Et puis,il y a les cours.Ceux qui sont intérressants,ceux qui sont supportables et les pires,les inintérressants et les insuportables. Dans ce dernier cas, (et surtout quand c'est quelque chose que je connais déjà et que des gens reposent et reposent et reposent des questions...) je dessine.Oui, c'est mal, je sais. Alors je dessine des têtes sur mes feuilles.Ou des pandas.J'aime bien les pandas. Ensuite il y a les profs tolérants,ceux qui me demandent des dessins (un seul cas jusqu'à présent) et puis ceux qui trouve ça incorrect,et ils ont raison. J'évite si c'est une trop grosse prise de risque...

Je fais partie d'un mouvement de jeunesse, appelé "Patro". Tous les samedis, je passe le foulard autour de mon cou,je prends un euro dans le petit canard en osier et je fais les quelques pas qui me séparent de mes amis et de cette troupe grouillante d'animés. Je fais cela depuis mes 6ans maintenant et je ne m'en lasse pas. Je crois même que cela a fait de moi quelqu'un de bien. Que en plus des parents, le Patro m'a enseigné des valeurs enssentielles sans m'en rendre compte et je les ai naturellement adoptées. Les promesses que l'on tient au camps,je m'en rends compte aujourd'hui, sont les clefs. La solidarité, le don de soi, le respect, la motivation, ... Aujourd'hui, je suis animatrice.J'ai reçu la corde jaune et je ne cache pas que j'en suis fière. La corde rouge étant le signe que l'on n'est préanimatrice. Etant petite, j'admirais les foulards pleins de symboliques et qui reflètaient si bien le passé de chacuns pas les bizouilles qui y étaient accrochées, les cordes, les pim's et sifflets de commandement,le tissus usés et ternis par les jeux dans les bois et les bataille de coq, les tâches de peintures,... J'ai la ferme intention de redonner des couleurs à notre mouvement! 

...Je ne sais pas vous mais moi, j'ai développé une allergie aux publicités.La radio, la télé, internet, ...ça devient insuportable. J'ai choisi la méthode radicale : Adieu la télé. (sauf pour le JT parce que des fois, les profs le demandent..) Blabla le disait très bien lors de son Blamatoscope : "LA PUB?! BÊÊÊÊÊKK!" (D'ailleurs les dessins animés des gosses maintenant, je les trouve pour les derniers que j'ai vu, dépourvu de poésie et abrutissants, à croire qu'ils prennent les enfants pour des débiles! ) Les pubs aussi, nous prennent souvent pour des débiles.ET ça je ne SUPPORTE PLUS!

Ho la petite chose désagréablement fade qu'est le pépin de raisin,quand il échapper à notre vigilance et que nous le croquons...

"J'adore l'orage. Ne pas être en-dessous de la flotte, non. Mais admirer les zébrures frapper le sols à travers la vitre ruisselante et écouter leurs grondements au milieu des ténèbres. " Mokiris